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la fugue de Julie Anne dans l’atelier de Petrus

Ce roman est dédié à mon père, le sculpteur Petrus. J’ai toujours été fascinée par son art. Voir dans la pierre des formes à venir. J’aime le voir sculpter, le plus souvent en musique (Wagner, Mozart, Bach… Brel, Reggiani…). Devenue adulte, je l’ai envié quand je le voyais dans la satisfaction d’un travail achevé, moi qui ne faisais que « passer » dans la vie de mes élèves. Cette capacité, cette… possibilité aussi de fixer un visage, un sourire, un regard, même, dans la pierre m’apparaissait comme un vrai don, un… cadeau. Je pense, je suis même certaine, que cela a contribué à me donner cette envie d’écrire. Fixer le prénom d’un fils disparu, de paysages aimés… Quel bonheur ! Mot-deler mes personnages, voir leurs contours, leur donner vie, avec pour tout burin… mon stylo. Pierre blanche, page blanche… Et la joie, enfin, de la création.

Merci à toi, l’Artiste, de m’avoir donné envie d’oser, sans le savoir.

Aujourd’hui, j’ai quitté mes élèves pour me consacrer à ma passion. Et c’est un peu un peu grâce à toi… papa.

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