Un magnifique roman où l’on se prend très vite d’affection pour le personnage de Cloé dont le père a disparu en mer. Pourquoi cette disparition ? Qu’a-t-il bien pu se passer ? Comment cela a-t-il pu arriver ? Celle-ci se pose énormément de questions, mais aucun membre de son entourage n’y répond. On ressent sur le port de Honfleur, au fil du temps, cette atmosphère de plus en plus pesante et étouffante pour Cloé. On lui cache quelque chose d’important, c’est certain, mais aucune langue ne se délie. Cloé qui ne supporte plus cette ambiance doit partir.
C’est avec Harold, rencontré depuis peu, que Cloé va voyager en Polynésie, cadre féérique censé alléger sa peine, puis en Irlande. Là, le rythme du roman change et devient de plus en plus captivant. le récit prend toute sa dimension et impossible de lâcher le livre jusqu’à la fin.
Mais, quel est ce cabanon jaune ?
Pour le découvrir, je vous invite à lire ce roman.

Retour sur babelio, 2024

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D’Honfleur aux îles Marquises, en passant par l’Irlande, voyage initiatique… »
Merci Madame Angano pour ce voyage, plein de charme et de couleurs, durant lequel on accompagne Le Moineau dans sa quête. Des lieux superbement décrits, si différents mais complémentaires, comme autant d’étapes de ce voyage initiatique pour notre petit oisillon, qui sortira grandi…
Un roman empli de fraicheur, celle iodée de l’Océan qui s’offre au lecteur pour délivrer ses mystères, et celle de l’écriture, fluide et attractive.
Et quel plaisir de retrouver dans un roman un peu de ‘son’ monde, de sa ville, sentir comme une familiarité avec un personnage, …
Personnages attachants, très humains, que l’on voit douter, espérer, frémir…
Je recommande avec ferveur ce roman, qui m’a emmenée dans un monde à la fois familier et mystérieux …un régal.


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J’ai passé un très bon moment de lecture avec Le cabanon jaune…et j’ai fait durer le plaisir en relisant de très nombreux passages. L’intrigue m’a surpris et charmé, les décors sont fantastiques et super bien décrits…quant aux personnages, ils ont si bien pris vie sous mes yeux que les ai aimés…. ou haïs avec beaucoup de conviction !!!! Un excellent roman que j’aurai plaisir à relire pour y découvrir des pépites qui ont pu m’échapper…. A bientôt pour de nouvelles aventures littéraires de la même trempe !

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Ce roman est un voyage
Après la disparition de son père, marin pêcheur confirmé, au large des côtes normandes, Cloé Lebon a besoin de comprendre. Qu’a-t-il bien pu se passer cette nuit-là, alors qu’il faisait si beau ? Petit à petit le doute s’installe avec ce sentiment confus mais obsédant qu’on lui cache quelque chose…

Dans ce beau roman psychologique, vous aimerez les personnages, vous vous reconnaîtrez, jeunes filles, dans l’attachement à la figure paternelle et aux lieux de l’enfance, qu’il faut apprendre à savoir quitter pour s’épanouir dans d’autres bras, dans d’autres paysages. On se plaît à voyager entre la Normandie, ses eaux et ses forêts, Honfleur et les Îles Marquises, l’ombre de Brel, notre père de la chanson française, Tahiti et sa sensualité.

C’est une écriture sensible, une écriture d’atmosphères, d’ambiances bien maîtrisées, de sensations, une écriture pleine de vie et une capacité certaine à surprendre le lecteur. Au fur et à mesure qu’il avance dans ce voyage autour du monde, qui, en même temps qu’il le transporte ailleurs, le ramène aussi à lui-même, à ses interrogations, à sa capacité à grandir vraiment. Avec Le Cabanon jaune, on a autant plaisir à rester à quai dans le bassin d’Honfleur qu’à lever l’ancre vers les Îles…

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Ce roman, quelle curiosité. Plonger dans la vie provinciale d’Honfleur, passer des soirées automnales avec de vieux pêcheurs avinés, pourquoi pas ? Dans ce décor surprenant mais ô combien authentique, une jeune femme se détache, Cloé, jeune rebelle attachée à ses racines normandes, dont le père disparait en mer par une sombre nuit sans lune. de là né une intrigue qui ne dit pas son nom, celle des non-dits, et des coups du sort. La plume de l’auteur est remarquable, d’une extrême finesse, Mme Angano a le talent de résumer en quelques lignes ce que certains écrivains populaires mettent des dizaines de pages à décrire. Et pourtant, les scènes sont d’un réalisme cristallin, et le décor se construit sous vos yeux, qu’il s’agisse de Papeete, des collines verdoyantes irlandaises ou de la cote déchiquetée de la Manche ; c’est bien, simple, il ne manque que l’odeur du tiaré pour s’immerger totalement. 200 pages lui suffisent pour contenir les émotions et le suspense d’un roman qui pourrait s’étaler sur près du triple. Alors quel bouffée d’air pur de voir tant de simplicité et de légèreté dans cette prose. Quant à l’intrigue, si ce n’est quelques états d’âmes existentiels farfelus, elle tient la route, mieux, elle convainc. Tenu en haleine, balloté aux quatre coins du globe, le lecteur est immergé.
Beau roman et belle réussite pour cet auteur qui mériterait plus de visibilité.

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Le cabanon jaune est un roman que j’ai apprécié mais qui me laisse tout de même un sentiment mitigé.

Nous rencontrons Cloé, fille de marin à Honfleur. Jean, son père, part en mer un soir et ne revient jamais. Depuis, les habitants semblent étranges, le monde de Cloé vascille. Et puis, il y a Harold, qui arrive et qui permet un nouveau départ à Cloé.

En lisant le résumé, ça m’a tout de suite fait penser à la saga des Sept sœurs de Lucinda Riley, avec le père des protagonistes qui part un jour en mer et disparait. Le point de départ est le même et cela m’a enjouée. En commençant le roman, je me suis rendue compte que ça ressemblait en réalité un peu plus à Soudain le large de Julien Decoin : une jeune fille un peu perdue, un étrange marin dont personne ne connait rien qui arrive à quai, et puis l’histoire d’amour avec son lot d’intrigues.

Je vais commencer par les points qui m’ont déplu. J’ai tout d’abord été un peu déroutée par la narration au départ. Tout est raconté de manière très succinte, alors qu’on pourrait s’attendre à un récit un peu plus lent avec tout ce que le drame engendré par la disparition du père de Cloé peut entraîner de douleur et d’introspection. Or, tous les chapitres sont très courts et ne relatent que les événements les plus importants. Il n’y a pas vraiment d’atermoiements, pas de fioriture. Si j’apprécie cela en général, j’ai trouvé en l’occurrence que ça manquait un peu d’émotions, j’ai eu le sentiment que chaque chapitre mériterait d’être un peu plus approfondi pour permettre une meilleure appréhension des personnages.

J’ai été aussi à plusieurs reprises décontenancée par les personnages. Cloé vient de perdre son père, il est évident et normal qu’elle pose des questions à sa famille et son entourage pour en apprendre plus sur lui et comprendre cette disparition. Or, dès qu’elle demande la moindre information, la plus innocente qui soit, tout le monde l’envoit sur les roses avec une violence inouïe, ce qui a provoqué à chaque fois une incompréhension chez moi. Je me disais que ces réactions étaient totalement inappropriées et véritablement violentes envers Cloé, qui, en deuil, se retrouve en plus face à un entourage froid et réfractaire à tout soutien moral, autre que superficiel. Tous les personnages qui gravitent autour de Cloé, Pierrick, Marie, ou Charlotte paraissent adorables au premier abord et se révèlent à chaque fois un peu plus susceptibles, complètement fermés aux questions de Cloé. C’est terriblement perturbant au début et il faut en réalité poursuivre le récit pour comprendre à la fin que ces réactions n’ont en fait rien d’excessif et qu’elles peuvent se comprendre par une certaine panique. Néanmoins, ça n’enlève pas vraiment le fait qu’un sentiment d’incompréhension et de malaise se soit immiscé chez moi au départ.

Ici s’arrête ce qui m’a déplu dans ma lecture. En réalité, le récit comporte trois ambiances : celle d’Honfleur, celle de la Polynésie et celle de l’Irlande. La première est particulièrement chargée de tension et c’est un véritable soulagement de voir Cloé partir pour se ressourcer en compagnie d’Harold, son nouveau compagnon. On se sent allégé et l’atmosphère change du tout au tout. J’ai adoré toute la partie qui se déroule en Polynésie française car si Cloé se sent un peu mal, on ne peut que comprendre son mal du pays, son deuil encore douloureux et l’on ressent beaucoup d’empathie à son égard. J’ai adoré les paysages que l’auteur nous décrit avec un rendu très réaliste. On a la sensation d’être auprès de Cloé et d’Harold, et de constater l’étendu du sublime devant eux. J’ai également aimé la chaleur polynésienne dans son sens social. L’accueil de l’ex-femme d’Harold, de son mari et dans une moindre mesure, de sa fille, fait chaud au cœur et l’on se sent tout de suite à l’aise. Résulte de ce périple polynésien un changement d’air véritablement bienvenu et apaisant.

Le voyage en Irlande quant à lui m’a encore plus plu. Le récit prend à nouveau un autre tournant et moi qui apprécie beaucoup ce pays, j’ai pu me réjouir de l’atmosphère rendue et des décors. De plus, c’est ici que tout se joue, que les secrets éclatent, que les vérités apparaissent et cela offre à l’histoire un rythme très prenant. Le suspens qui était présent en filigrane durant le roman, incarné par le personnage d’Harold, de la disparition du père de Cloé, des habitants de Honfleur, se transforme en vérités qui éclatent enfin en plein jour et la lumière se fait finalement sur les comportements de tous les protagonistes. Ce moment de l’histoire est particulièrement captivant !

En définitive, je dirais que le récit est construit sur un rythme ternaire. La première partie à Honfleur m’a moyennement plu. Je n’arrivais pas à comprendre les personnages, leurs comportements et l’incompréhension était le sentiment qui trônait lors de ma lecture. La seconde partie en Polynésie est beaucoup mieux à mon sens, avec une chaleur très appréciable qui s’en dégage. Pour finir, la partie en Irlande est encore plus intéressante, véritablement captivante ! C’est donc sur une bonne note que s’est terminée ma lecture malgré un début laborieux à mon sens.

Casscrouton des lectures

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Le Cabanon jaune, nom d’un lieu secret de rendez-vous pour couple d’amoureux à Tahiti et celui d’une librairie dont « la devanture sera peinte en jaune » en Irlande. Intriguant, n’est-ce pas ?
C’est un roman qui raconte la quête désespérée d’une jeune femme de trente ans, Cloé, habitante du port de Honfleur qui cherche à comprendre les causes de la mort de son père marin, « alors même que cette nuit-là, il faisait si beau » et que le bateau le Cyrano de Bergerac est retrouvé intact. Le lecteur se laisse emporter dans ce voyage à l’autre bout de la terre, à Tahiti, par un irlandais qui guide cette jeune femme/enfant, afin qu’elle grandisse sous la bienveillance des polynésiennes qui lui « apprennent à apprivoiser ses tupapau(ce que nous appellerions nos démons) qui la hantent, pour les dépasser et vivre avec ».De voyage aller, en voyage retour, ils aboutissent en Irlande où elle devient femme grâce à cet homme enfin capable de lui dévoiler le secret de la mort de son père tant aimé, en lui confiant son journal intime : « Un vieux carnet usé aux feuilles cornées et jaunies. A spirales, recouvert de toile cirée, il attendait. » …
Je vous laisse percer le mystère de cette disparition et découvrir ses fantômes et son Secret…
L’écriture est assez fluide, volontairement (?) plate au début, tonique à la quatrième partie où les révélations pleuvent, en éclaboussant les responsables d’un crime terrible.
Ce livre de deux cents pages se lit facilement car les rebondissements étonnent et donnent envie d’aller plus loin.

Ch Baraduc

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Il s’agit d’un roman attachant, correctement écrit, sans génie mais avec talent. L’intrigue a pour héroïne une Normande, Cloé, et la majeure partie de l’action se déroule en Normandie, dans le Calvados, surtout à Honfleur.
Le récit, très romanesque, est rondement mené. Un marin-pêcheur de Honfleur, Jean, père de l’héroïne, s’embarque un soir sur son bateau, seul, et disparaît en mer de façon incompréhensible. On retrouve son bateau à la dérive, sans aucune trace de lui. Deux ans plus tard, un Irlandais, Harold, riche rentier, quitte son Irlande pour venir s’amarrer à Honfleur, à côté du Cyrano, bateau de Jean où habite Cloé. Tous deux se plaisent et ils tombent amoureux l’un de l’autre, mais il reste beaucoup de mystères et de non-dit entre eux et dans leur entourage.
Harold a une fille de vingt ans à Tahiti, qu’il décide de revoir en y emmenant Cloé. Beau séjour dans les îles du Pacifique, mais Honfleur manque à Cloé qui décide d’y rentrer. Après quoi Harold emmène Cloé en Irlande chez lui, pour qu’elle y découvre son univers. C’est là qu’il dévoile à Cloé l’énigme qui l’a amené à faire sa connaissance : lors d’une promenade en mer, il a recueilli un homme à la dérive sur son canot, qui semble amnésique et qu’il nomme Jack. Il le recueille, s’occupe de lui, l’héberge. Or c’est en fait le père de Cloé qui a organisé sa disparition pour fuir son passé qui l’obsède, ce que Harold découvre après la mort grâce un Journal intime tenu dans un carnet. Bien malgré lui, le père de Cloé a été témoin d’un meurtre resté impuni, n’est pas intervenu, et ce souvenir le hante. De plus, ce crime a été commis par le parrain de Cloé…
Celle-ci, plongée dans la consternation, ne sait que faire ; elle finit par se décider à fuir Honfleur qu’elle a tant aimé et elle se réfugie en Irlande près de Harold où elle ouvre sa librairie : « Le Cabanon jaune ».
On n’apprend pas dans le roman grand-chose sur la Normandie, mais l’auteur est normande, a fait ses études à Caen et enseigne à Douvres-La-Délivrande, connaît bien la Normandie et en imprègne ses pages. Elle est en outre une agréable conteuse qu’on a plaisir à accompagner. En prime, elle manifeste une bonne connaissance de Tahiti et des Marquises.
Cette histoire manifeste l’importance capitale des secrets, et des effets induits de la crypte et du fantôme, reliés aux croyances polynésienne des tupapau.

Alain Goulet

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J’ai lu le cabanon jaune . Une fois de plus j’ai voyagé sur les vagues de ta plume avec plaisir. Et l’histoire est originale, surprenante et belle . Le style est toujours fluide … J’ai adoré la vieille aux Marquises.

Jouvensage