Il est des hommes…

Il est des hommes qui vous marquent, qui laisseront une empreinte dans votre vie.

En ce qui me concerne, Robert Badinter est de ceux là.

Je crois pouvoir dire qu’il est à l’origine de mon éveil à une conscience citoyenne, politique, humaniste. En 1981, j’avais 14 ans. J’ai suivi avec attention et même, passion, les débats, enflammés, au sujet de la peine de mort. Cette même année, je découvrais, grâce à ma professeure de français, (celle-là même qui m’a donné envie de faire ce métier), Le dernier jour d’un condamné, plaidoyer magnifique contre la peine capitale, de Victor Hugo.

Je me souviens d’un exposé présenté en classe sur ce thème. Et les remarques des élèves : « et si on tuait quelqu’un que tu aimes, hein… ». je me souviens avoir abordé, comme ultime argument, le doute et l’erreur judiciaire.

Je me souviens leur avoir fait écouter « Les charognards » de Renaud, L’assassin assassiné de Julien Clerc.

Abolition de la peine de mort, dépénalisation de l’homosexualité, lutte contre le racisme, contre l’antisémitisme… R Badinter a œuvré pour les Droits de l’homme tout au long de sa vie. En tant qu’avocat, en tant que ministre, en tant qu’intellectuel, enfin.

Alors, oui, quand en 1981, François Mitterrand et Robert Badinter ont aboli la peine de mort, du haut de mes 14 ans, j’ai été fière.

Pour conclure cet hommage, je dirais que, grâce à Robert Badinter, j’ai appris et compris les notions d’engagement, de conviction, de mission, de transmission.

Je ne l’en remercierai jamais assez.

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