À propos de Julie Anne

S’agit-il d’une fugue, d’une fuite, d’une errance ? Certainement d’un parcours initiatique qui enlève l’héroïne à son repaire parisien pour une destination moins hasardeuse qu’il n’y paraît a priori. Julie Anne agit de manière déconcertante pour qui la connaît, ses amis, son amant qu’elle a éjecté. Elle a décidé de partir, comme ça, sur un apparent coup de tête, elle part. Que cache ce départ précipité ? Elle s’installe en Normandie à l’insu de tous, pour se retrouver, par la sculpture et la musique et, se retrouvant, se découvrir aux yeux des autres, l’artiste d’abord, et Marin… Mais la fugue de Julie Anne ne s’arrête pas là. Quel en est le ressort, se demande-t-on en la suivant au gré de ses errances et de ses haltes normandes ? Parce qu’il faut la suivre, Julie Anne , et ne pas la perdre de vue. Son cheminement s’accomplit dans une sorte d’urgence, au rythme haletant qu’impose l’auteure à son récit. Pas de temps mort, pas de pause, il faut aller vite, le temps est compté. Et comme si cela ne suffisait pas, il y a ce soudain pas de côté dans le Lyonnais et ce saut au cœur du désert marocain. Comprenne qui pourra. Enfin, la clé nous est donnée. Alors nous reviennent en mémoire des indices, petits cailloux semés sur le chemin, qu’on avait ignorés. Tout est là, tout se tient, et nous sommes sur la plage d’Étretat, bercés par le chant des galets mêlé à celui d’un violon et le soleil couchant à l’horizon. Un roman dense, nerveux, sensuel, qui nous tient en haleine du début à la fin. A lire d’une traite pour en apprécier le rythme. »

Denis Brillet

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