The Flowers of the lake

Six ans après la parution de les Fleurs du lac, chez la Rémanence, le moment est venu de présenter la version anglaise de mon roman. Avant tout, je remercie Amy Wells qui s’est occupée de la traduction. Voici la couverture de cette version. Cette photo a été prise en Ethiopie en 1983 (collection privée). Beaucoup de choses se sont passées depuis. Tellement de choses.
Voici donc la nouvelle préface :

J’ai écrit ce court roman, il y a déjà quelques années de cela. Il s’agissait pour moi de mettre dans la lumière, les femmes et aussi les hommes qui mettent toute leur énergie pour faire reculer et disparaître une coutume qui semble d’un autre temps : l’excision. On m’a demandé une version en anglais. La voici.
J’ai choisi d’ancrer mon récit en Éthiopie. Un pays dans lequel j’ai vécu de nombreuses années ; un pays qui m’a touchée et que j’ai aimé infiniment. J’ai pu retrouver à travers l’écriture, les paysages qui m’ont charmée, des lieux dont je suis encore, tant d’années après, imprégnée.
Que mon héroïne soit éthiopienne avait du sens, à mes yeux. Mes ami(e)s « de là-bas » ne s’y sont pas trompés. Et je les en remercie.
Je dédie ce roman à toutes les Mebrat du monde, actuelles et à venir.
Je le dédie à tous les hommes qui accompagnent ces femmes dans leur quête et leur combat.
À Fatoumata et à Awa, deux jeunes lycéennes sénégalaises qui m’ont écrit leur décision de rejoindre Mebrat dans sa lutte.
À cette jeune maman djiboutienne, enfin, qui m’a écrit qu’à la suite de la lecture de mon roman, elle avait décidé de ne pas sacrifier sa seconde fille à la tradition.
Je le dédie à sa petite fille.
Je le dédie à la jeune femme rencontrée, excisée en France, oui, en France, il y a 30 ans.
Enfin, et plus que jamais, je le dédie à mon amie Nafissatu Fall, présidente du GAMS Normandie, dont l’engagement, le courage et la détermination, ne cessent de m’impressionner.
Et bien sûr, je remercie Mathilde Palfroy, des éditions de La Rémanence, pour sa confiance. En acceptant d’éditer Les Fleurs du lac, elle a rendu tout cela possible.

Et puis, émotion extraordinaire pour moi, j’ai pu envoyer cette version à madame Meaza Ashenafi, à qui je l’avais dédié, il y a six ans. Une héroïne, une vraie. je vous renvoie au magnifique film, Difret. Oui Meaza est une pionnière, qui se bat pour le droit des femmes en Éthiopie. Elle m’a inspiré le personnage de Mebrat. Je suis comblée à l’idée de les « présenter ».


Croire en ses rêves. Toujours.

Merci Meaza.

Publications similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *