Chronique… L’Œuvre immortelle
Aujourd’hui mes éléphants accueillent L’Oeuvre immortelle, de Anna Hakobyan (Éditions In Octavo)
L’œuvre immortelle se lit comme un roman d’atmosphère qui plonge le lecteur dans une ambiance mystérieuse, hors du temps .
Anna Hakobyan nous présente des personnages délicats dans un cadre, la villa Gallici, qui l’est tout autant. Un cadre… j’aurais pu dire un « décor », tant ces personnages sont théâtraux. D’ailleurs, l’auteure elle-même vient du monde du théâtre, et cela se ressent, dès les premières lignes. Finesse des décors, des costumes, Anna Hakobyan sait indubitablement mettre ses personnages dans la lumière. La villa Gallici, un lieu consacré à l’Art, à la Beauté, dans lequel évoluent Olga, Henri, Édouard, pour ne citer qu’eux, des êtres raffinés, des esthètes, amoureux de l’Art, des Arts. Et pourtant… L’atmosphère de ce huis clos romanesque (et théâtral), coupé du monde, au fil des pages, se fait de plus en plus mystérieuse, inquiétante, voire… oppressante. Magie de l’écriture à la première personne, le lecteur s’identifie rapidement à la narratrice, Louise, et comme elle, il brûle de connaître le secret de la Villa Gallici.
Un bien joli premier roman qui laisse à espérer qu’il sera suivi de beaucoup d’autres.