Chère Clara…
Depuis toutes ces années, j’ai l’impression de t’avoir enfin rencontrée. Il m’aura fallu ces trois ouvrages pour avoir ce sentiment d’apaisement, celui d’avoir rempli ma « mission » d’arrière-petite fille : t’avoir rendu hommage. Tu me sembles si familière maintenant. Toi et François, mon grand-oncle, disparu si jeune. Il avait l’âge de Léo. Et Léo lui ressemble.
Mes enfants vont te connaître, vont vous connaître.
Suzanne, ma grand-mère, ta belle-fille qui t’admirait tant, m’avait demandé de parler de toi. C’est chose faite. Et même si elle n’aura pas eu le temps de lire mes ouvrages, je les lui dédie aussi. Et je la remercie, elle qui me manque tous les jours.
Enfin, je veux remercier Mathilde et Nathalie, mes éditrices. merci d’avoir rendu cette transmission possible et de m’avoir accompagnée dans cette aventure.
Et puis merci à Claude Boisgallais, qui a connu Clara et qui m’en a parlé, merci aux barnevillais qui m’ont envoyé des photos et qui m’ont accueillie à bras ouverts, à Michel Lucas qui n’a eu de cesse de photographier ces lieux qui me sont si chers, à Marcel Dupuis qui m’a contactée il y a 12 ans, à madame Dagorn (batterie de Merville), à Olivier Paz (maire de Merville), à Claire qui m’a fait visiter la « maison du régisseur » où habitait Clara, et pour finir, à Agathe Letellier (et à toute l’équipe), qui a décidé, idée magnifique, d’inaugurer un banc du souvenir au Manoir d’Apreval.
Toutes ces années, j’ai vécu des rencontres extraordinaires, remplies d’émotion. Le souvenir de Clara, mais aussi de ses compagnons d’infortune, était là, il n’y avait plus qu’à le réveiller. Certains m’ont dit que cela avait contribué à « soulager », à exorciser le chagrin de tout un village, Barneville-la-Bertran et aussi Pennedepie, qui ont payé un très lourd tribut à cette guerre : 8 déportés pour environ 150 habitants. Je suis très fière de cela.