Voici quelques retours de lecture…
À travers ce que je qualifierais d’oeuvre,la sensibilité,l’art de faire chanter les mots avec poésie et virtuosité, révèle bien plus qu’une histoire, le cheminement douloureux de la protagoniste.
De plus, je soulignerais ce sentiment de tristesse mais aussi d’espoir que j’ai ressenti tout au long de la lecture.
Martine
« C’est une musique douce, teintée de mystère, qui nous berce jusqu’à la dernière ligne. Cest fluide, tendre, les mots sont bien choisis, ce roman se lit d’un trait car on est pris par le mystère qui entoure le personnage central et l’envie de savoir le pourquoi de sa quête.
Il y a des indices semés dès le début du récit, c’est finement distillé. Julie Anne va se forger des souvenirs en rassemblant un maximum d’images, goûter voluptueusement avec tous ses sens les plaisirs de la vie, sa vie qui fatalement sera différente. »
Jackye
J’ai eu beaucoup de plaisir à lire ce petit roman comme une nouvelle bienveillante. Je me suis laissée bercer par la poésie et la douceur qui s’en dégageait ; surtout quand ce Marin a fait irruption dans le livre . Cette jeune femme originale portait un mystère en elle que je cherchais à percer .Le dénouement est brutal et douloureux !
Avez-vous pensé à cette fin dès le début du roman ? Croyez vous que l’Art aide à surmonter les épreuves de la vie ? Elle semble bien seule cette Julie Anne … et faut-il croire , comme dans la chanson de Diane Tell , que l’on est toujours tout seul au monde ? Vos personnages sont attachants et fragiles . Bravo pour la mise en scène !
Quant à votre style , il est léger et particulier … parce que » libre » .
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La fugue de Julie Anne !! Mais quelle mouche a t’elle piqué cette personne bouleversante avec sa chevelure de feu … Dès les premières phrases de ce roman de Christelle Angano … Dès les premiers »maux » ,me voilà emporté dans un tourbillon , au son du boléro de Ravel, cette fuite qui me conduit au hasard des rues de Caen , cette rencontre avec le monde discret de la sculpture , ce corps à corps avec ce violoncelle qui me donne au rythme des notes musicales , cette envie de liberté … Où m’emmènes tu Julie Anne ??? … Je donnerais bien ma main, à Julie Anne , mais elle glisse , elle fuit …Je cherche son regard … En vain … Ici à Etretat … Là, à Fécamp … Où une Statue …La Dame de Fécamp » tourne le dos à la Mer … A l’espace marin …
Assis sur mon banc, aux côtés de la Dame de Fécamp .. Face à la mer , je tourne la dernière page de ce roman , je regarde la digue qui fuit vers l’horizon et venant du bout de la jetée , un son de violoncelle me parvenait …Comme un air de fugue de Julie Anne …C’est un beau livre , oui mais je n’en soufflerait point le secret … Que seul le roman de Christelle Angano peut dire ..
Lucas Michel
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« J’ai apprécié la lecture de « La fugue de Julie Anne », c’est un roman qui m’a donné envie de réécouter des sonates au violoncelle. Et le comportement de l’héroïne est intriguant : que fuit-elle ?, me suis-je demandé au départ, par réflexe. Comme si avancer signifiait forcément partir loin. Mais « fugue » est à double sens. Et Julie Anne part moins qu’elle n’engrange les expériences, et pour une bonne raison. Une saine lecture. »
Véronique Blanchard
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S’agit-il d’une fugue, d’une fuite, d’une errance ? Certainement d’un parcours initiatique qui enlève l’héroïne à son repaire parisien pour une destination moins hasardeuse qu’il n’y paraît a priori. Julie Anne agit de manière déconcertante pour qui la connaît, ses amis, son amant qu’elle a éjecté. Elle a décidé de partir, comme ça, sur un apparent coup de tête, elle part. Que cache ce départ précipité ? Elle s’installe en Normandie à l’insu de tous, pour se retrouver, par la sculpture et la musique et, se retrouvant, se découvrir aux yeux des autres, l’artiste d’abord, et Marin… Mais la fugue de Julie Anne ne s’arrête pas là. Quel en est le ressort, se demande-t-on en la suivant au gré de ses errances et de ses haltes normandes ? Parce qu’il faut la suivre, Julie Anne , et ne pas la perdre de vue. Son cheminement s’accomplit dans une sorte d’urgence, au rythme haletant qu’impose l’auteure à son récit. Pas de temps mort, pas de pause, il faut aller vite, le temps est compté. Et comme si cela ne suffisait pas, il y a ce soudain pas de côté dans le Lyonnais et ce saut au cœur du désert marocain. Comprenne qui pourra. Enfin, la clé nous est donnée. Alors nous reviennent en mémoire des indices, petits cailloux semés sur le chemin, qu’on avait ignorés. Tout est là, tout se tient, et nous sommes sur la plage d’Étretat, bercés par le chant des galets mêlé à celui d’un violon et le soleil couchant à l’horizon. Un roman dense, nerveux, sensuel, qui nous tient en haleine du début à la fin. A lire d’une traite pour en apprécier le rythme.
Denis Brillet (auteur)
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Un joli premier roman de Christelle Angano, réédité chez In Octavo. Hymne à la sensation, donnée par une peau, une musique, une sculpture, un paysage… Chaque mot apporte une note d’émotion, les personnages nous semblent tout de suite familiers et nous les accompagnons dans leur quête pour absorber toute la richesse de la vie, avant qu’il ne soit trop tard… Je suis bien sûr sensible aux lieux rencontrés dans ce livre, étant moi-même d’origine normande.
Hongrie (auteure)
Un livre magnifique…
Les émotions des personnages sont si justes et profondes, chacun peut s’y reconnaître.
Julie Anne nous livre toute sa force et sa fragilité qu’elle sait si bien transcender à travers la musique… Cette musique que l’on entend tout au long de ce récit, mêlée à des moments de silence, de silence intérieur.
Nous percevons sa cécité de l’intérieur, sans même en avoir réellement conscience.
Merci pour ce si beau roman, si doux et si fort à la fois.
Émilie
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Magnifique roman qui ne laisse pas le lecteur indifférent.
Julie Anne est un personnage troublant au début mais si attachant au fil du récit.
Les lieux évoqués me sont si familiers que j’ai l’impression de vivre cette histoire.
Que va devenir Julie Anne?
J’attends vite une suite…Enfin je l’espère…
Aurore
C’est tendre, doux, précis, les mots sont triés sur le volet, avec une précision qui perce le cour. Ce n’est plus tout à fait de la prose, cela tutoie la poésie : c’est de la proésie, un néologisme que Julie Anne, le personnage central de l’ouvrage, eût pu faire sien tant elle est en quête de ce qui peut la renouveler, la ressourcer avant l’échéance. Il y a de la magie dans ce roman. Nul besoin de longues phrases ou d’explications superflues : les mots sont des atomes qui, par la grâce d’une écriture concentrée, libèrent une énergie sans cesse renouvelée. C’est une quête, un engagement à dévorer la vie de tous ses sens malgré la perspective d’un inéluctable renoncement : comment aller humer les effluves d’un bonheur fugace, comment s’envoler à dos de colombe vers une improbable paix, comment pétrir la lumière de la vie et écouter le chant de la dune ? Comment emmagasiner des secondes d’existence pour se forger une éternité de souvenirs ? Le temps lui est compté. Julie Anne le sait.
Henri Girard, (auteur)