Colère et dépit. Parce que non, les parents des enfants malades ne disent pas que des c…
Aujourd’hui ma fille est hospitalisée. Ou plutôt, nous sommes hospitalisées ensemble. Mais c’est bien elle qui va devoir passer sur le billard.
Alors, oui, je suis en colère. Parce que, voyez-vous, cela va faire un mois que je demande si son infection ne risque pas d’atteindre son cœur. Un mois que je parle de ce risque avec les médecins, que je les alerte. On m’avait bien expliqué les tenants et les aboutissants, la fragilité de la valve dont a bénéficié ma fille il y a quelques années.
Un mois que l’on me fait passer pour une mère un peu hystérique sur les bords, qui se prend pour une soignante.
Et si on écoutait un peu plus les parents…
Pendant un mois, je me suis sentie infantilisée, un tantinet méprisée…
« À chacun son rôle, madame, vous êtes la mère ; NOUS sommes les médecins. NOUS savons ce qui est bon pour votre fille.
Je l’emmène aux urgences, inquiète à cause de douleurs. J’explique le contexte. On lui fait un ECG et une recherche d’enzymes.
Ce n’est pas un infarctus, circulez ! Je m’étonne que l’on ne lui fasse pas une écho cardiaque. Circulez, on vous dit.
Et pourtant… Le cardio qui vient de lui faire son échographie cet après-midi, et l’anesthésiste que nous avons rencontré ont tout de même convenu que cela aurait été bien si l’on m’avait écoutée. 3 semaines…
Parce que oui, je suis une maman, et oui, je sais garder la tête froide et rester factuelle. Non, non, je ne suis contrôlée ni par mes hormones, ni par mon amour maternel.
Je réfléchis, j’analyse, je prévois.
Écoutez les parents…
Ou bien c’est vous qui finirez par les entendre.
Merci à celles et ceux qui m’ont écoutée, à la généraliste qui a accepté une nouvelle patiente et à notre cardiologue qui nous a trouvé une place… À l’équipe du CHU de Caen qui nous accueillies avec autant de gentillesse et de professionalisme.
Si seulement on n’avait pas perdu 3 semaines !
Je suis scandalisée.